Pendant 3 ans, la compagnie a ancré son travail à Rennes, dans les quartiers Est, soutenue et accueillie par Le Grand Cordel - MJC et le Service Culturel de l'Université Rennes 1. La compagnie a véritablement investit les lieux, prenant part aux temps forts de la vie de ces lieux. De nombreuses rencontres et ateliers ont été proposés. Des propositions ont également été inventées ou réaménagées dans le cadres des interdits sanitaires. Les créations Virilité ? - une guerre et Terreur ont constitué la trame des ces années.
Premier fil rouge de la résidence longue : la création de Terreur. Le Grand Cordel a accueilli les toutes premières lectures en équipe et le premier temps de travail au plateau. Le service culturel de l'Université Rennes 1 a quant à lui accueilli la dernière semaine de création et les deux premières représentations, en partenariat avec Le Grand Cordel et les Tombées de la Nuit.
Atelier de création avec une classe de 3ème du collège des Gayeulles. A partir du texte d'Anouilh et d'échanges et d'improvisations avec les élèves, le projet interrogeait le rapport à la loi, la valeur de la vie et les motivations qui nous poussent à enfreindre les règles, thèmes commun à Terreur
Atelier de création avec une classe de 4ème du collège des Gayeulles. A partir des évènements historiques de la Commune de Paris, de chansons engagées, d'échanges et d'improvisations, la création interrogeait le droit à la révolte, le justice sociale et la désobéissance civile.
En amont de la création, nous avons proposé des ateliers de dramaturgie participative. Le principe : lire in extenso le texte de Terreur avec les personnes présentes, puis avoir un temps d’échange avec les participant·es sur le parcours intellectuel et moral qu’ils et elles ont effectué au fil de la lecture.
Deux stages de lectures mises en espace ont été proposés à des groupes d'amateur·ices. Ont été travaillés Les Euménides d'Eschyle et Au loin les oiseaux de Manon Ona, deux textes mettant en scène le rituel judiciaire. Ces lectures ont été présentées en public et reprises lors d'un temps fort.
Deuxième fil rouge de la résidence, une étape de travail de création a été présentée chez l'habitant lors des Parcours d'ici en 2021. Les dernières répétitions, la création lumière et les premières représentations ont été faites à la MJC et au bar Le Babazula.
En 2020, en plein confinement, Gaël a entretenu, grâce au Grand Cordel, une correspondance littéraire sur la virilité avec des inconnu·es durant 6 semaines. L'occasion pour chacun·e de questionner ses propres représentations, ses propres préjugés sur le genre.
Gaël a ensuite confié les textes produits et les mails échangés dans la correspondance à l’auteur Gustave Akakpo qui sur cette base réécrit un texte dramatique. Ce texte a été la base lieu à un stage de création radiophonique en février et mars 2022 au Grand Cordel.
A partir de la création radiophonique du stage, Marine et Gaël ont imaginé une performance en appartement. Une fausse émission de radio diffusée dans chaque pièce à l'aide d'une radio pirate!
A l'occasion du Festival Parcours d'ici, une étape de travail a été présentée chez l'habitant à 4 reprises. L'occasion d'éprouver un extrait du texte et la façon dont il pouvait être reçu par les auditeurs·ices.
Conception, création plastique et sonore – Marine Iger et Aurélien Georgeault-Loch, à partir des voix de nombreuses personnes collectées / Aide à la construction – Quentin Gralepois / Administratrice de production – Ludivine Froissart
Avec le soutien de la MJC – Le Grand Cordel (Rennes) / Le Diapason - Université Rennes 1 / Ville de Rennes / Département d’Ille et Vilaine
Je n'ai pas toujours eu cette voix là est une installation plastique et sonore qui s'interroge sur la voix : comment elle fonctionne, comment on la perçoit, ce qui nous touche ou ce qui nous agace dans certains timbres de voix. Pensée comme un « spectacle pour les oreilles », il s'agit d'une exploration entre documentaire et poésie où l'on parle de comment parlent les gens.
Vous aimez votre voix ? Avez vous des tics de langage ? Avez vous parfois l’impression de chercher vos mots ? Quand vous racontez une histoire drôle, ça se passe bien ? Et vous chantez juste ou faux ? Voici quelques exemples de questions posées à des dizaines de personnes, qu'elles soient anonymes ou spécialistes de la voix (phoniatre, chanteuse, professeur, linguiste...). Leurs multiples réponses sont la base des pastilles sonores créées pour cette exposition.
En nous parlant de leur voix, les gens nous ont raconté des parties de leurs vie, nous on fait entrer dans leur intimité. Cette exploration de la voix est une exploration du récit : ce qu'on dit et la manière dont on le dit, nous raconte. Les répétitions, les tics de langage, les intonations comme les silences sont autant de matière à la création de Je n'ai pas toujours eu cette voix là !
On n’écoute pas de la même manière si on est debout ou assis, seul ou accompagné, si les voix sont chuchotées ou criées. Le dispositif est une invitation à l'écoute mêlant casques, boite noire où s'enfermer pour écouter, enceintes où se superposent des mots, des respirations, des bribes de paroles.
À la suite d'impossibilités de mener les ateliers initialement prévus pour à l'Université Rennes 1 du fait des interdits sanitaires, les artistes de la compagnie ont imaginé des impromptus poétiques sur le campus. Afin de partager du sensible au moment où nous étions ramené·es sans cesse au productif et au fonctionnel.
Un·e comédien·e, un micro, six casques, et des poésies dites, grâce à la technologie, au creux de l'oreille des spectateur·ices pour une expérience littéraire et sensuelle. Le tout à proximité de la distribution alimentaire d'urgence du campus.
Une lecture dansée du magnifique texte de Mariette Navaro. Une ode au bonheur de se retrouver, à l'élan collectif. Le tout près de la file d'attente du restaurant universitaire.
Un bingo ouvert à toutes et tous, où les cadeaux à gagner sont des performances artistiques lives, offertes immédiatement dès que quelqu'un crie Bingo. Chant lyrique, danse, piano ou lectures.
Lecture-spectacle au répertoire de la compagnie, elle a été proposée chez l'habitante, au Centre Social de Maurepas et à la bibliothèque des Longs champs.
Être en résidence, c'est aussi pourvoir prendre le temps d'explorer des envies de créations sans savoir si elles aboutiront. C'est la cas d'Oiseaux de nuit qui a profité des espaces et de l’accueil du Grand Cordel pour tester des hypothèses en laboratoire.
La compagnie a soufflé ses 15 bougies à la MJC. Ce fût l'occasion de proposer une soirée publique faite d'impromptus, de petites formes inspirées des recherches en cours et quelques regards sur l'activité passée .
L'équipe : Ludivine Froissart, Rozenn Fournier, Benoit Hattet, Aurélien Georgeault Loch, ALI (Arthur Louis Ignoré), Marine Iger, Camille Kerdellant, Grégoire Lagrange, Gaël Le Guillou-Castel, David Maisse, Chloé Maniscalco, Julia Riggs, Maria Savary, Isabelle Séné.
Partenaires et soutiens : Le Grand Cordel - MJC, Le Diapason - Service Culturel de l'Université Rennes 1, Ville de Rennes, Département d'Ille-et-Vilaine, DRAC Bretagne, collège des Gayeulles, Lycée Assomption, Lycée Jeanne d'Arc, Lycée Châteaubriant, Studio la Source, Centre Social Maurepas, Bar Le Babazula, Bibliothèque des Longs Champs...
... et les enseignant·es, habitant·es, élèves, personnels des structures.